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    C'est la nuit que je vole,

    Que je plane au-dessus du temps ;

    Je vole

    Dans des zéphyrs virevoltants.

     

    À l'horizon, point de frontière !

    Le voyage semble infini,

    Et j'embrasse la lune entière

    Qui me suit en catimini...

     

    C'est la nuit que je laisse

    Sous les draps froids tes bras absents ;

    Je laisse

    Dormir en eux mes mauvais sangs.

     

    Au bout de mes ailes j'accroche

    Les fanions de la liberté,

    Et le paradis se rapproche

    À l'heure où tu m'as déserté.

     

    C'est la nuit que je cherche

    À triompher de notre mort ;

    Je cherche

    Un petit peu de réconfort.

     

    Les mille et un corps que j'arpente

    Dans ton dos célèbrent le mien...

    Et tant pis si mon cœur déchante,

    Puisque tu m'ouvres moins le tien.

     

    C'est la nuit que je joue

    À m'éloigner de ton chemin ;

    Je joue

    À des bonheurs sans lendemain.

     

    Le jour qui revient me confisque

    Mes tickets, mes laissez-passer.

    Et nous tournons sur un vieux disque

    Que j'aimerais oser casser.

     

     

     

     

    Mes nuits de rêve

    10288 © 2018


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