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Par [ Fabrice Parisy ] le 3 Février 2022 à 20:00
Elles me harcèlent le cœur
Nuit et jour, me malmènent l'âme
Infiniment, chantent en chœur
Une antienne aux accents d'un blâme.
Je les sens qui passent par là,
Qui s'attardent ici de même,
Me pliant à leur triste la ;
Le soleil devient chrysanthème.
Les fourmis n'en finissent plus
De processionner, menaçantes,
Le long des couloirs vermoulus
De mes heures déliquescentes.
Elles m'engourdissent le temps
Qui s'entortille dans l'horloge,
Et mes fruits, naguère tentants,
Plus un œil ne les interroge.
Suis-je encore chez les vivants,
Enserré dans un mauvais rêve ?
Où sont allés les estivants
Qui riaient hier sur la grève ?
Les fourmis me parlent de toi
Et de nos amours trépassées ;
Voici qu'il neige sur mon toit,
Que mes routes sont verglacées.
21392 © 2022
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