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Par [ Fabrice Parisy ] le 13 Avril 2022 à 06:00
Comme un éclat de soleil
Vient illuminer la pluie
Dans son plus simple appareil
Quand la lune s'est enfuie,
Glisse sur un arc-en-ciel
Pour accrocher un sourire
Sur le visage d'un fiel
Qu'il vaut mieux ne pas décrire,
Éloïne a du printemps
À revendre et se dépêche
De jurer qu'elle a vingt ans,
Espérant sentir la flèche,
Mais, le fourbe Cupidon
N'en fait jamais qu'à sa tête,
Sans scrupules ni pardon
Alors qu'elle est souvent prête,
Éloïne, au grand tournant
Qui la conduirait, dit-elle,
Loin d'ici, de maintenant,
Dès la prochaine bretelle.
Quitter l'autoroute – enfin ! –,
Celle des passions futiles
Que prisent les morts de faim
Aux manières peu subtiles,
Voilà ce qu'elle voudrait,
Ne plus ouvrir ses jonquilles
À des joueurs, il est vrai,
Qui les prennent pour des quilles !
21482 © 2022
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