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    Comme un éclat de soleil

    Vient illuminer la pluie

    Dans son plus simple appareil

    Quand la lune s'est enfuie,

    Glisse sur un arc-en-ciel

    Pour accrocher un sourire

    Sur le visage d'un fiel

    Qu'il vaut mieux ne pas décrire,

    Éloïne a du printemps

    À revendre et se dépêche

    De jurer qu'elle a vingt ans,

    Espérant sentir la flèche,

    Mais, le fourbe Cupidon

    N'en fait jamais qu'à sa tête,

    Sans scrupules ni pardon

    Alors qu'elle est souvent prête,

    Éloïne, au grand tournant

    Qui la conduirait, dit-elle,

    Loin d'ici, de maintenant,

    Dès la prochaine bretelle.

     

    Quitter l'autoroute – enfin ! –,

    Celle des passions futiles

    Que prisent les morts de faim

    Aux manières peu subtiles,

    Voilà ce qu'elle voudrait,

    Ne plus ouvrir ses jonquilles

    À des joueurs, il est vrai,

    Qui les prennent pour des quilles !

     

     

     

     

    Éloïne   Éloïne

    21482 © 2022


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