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    Partie un jour au bras d'un blond Maxence

    Depuis Kobe vers Paname, Aïko

    Toucha du doigt son doux rêve de France,

    Et, du côté du métro Boucicaut,

    Sa vie en rose accosta la Grande Ourse ;

    Haute couture et champagne, illico,

    Firent trembler les cordons de la bourse

    Jusqu'à ce que plus un seul haricot...

     

    Ce fut alors le temps des vaches maigres !

    Son cœur lassé dessous son caraco

    Goûta d'abord aux plus raides vinaigres

    Avant de battre aux crochets de Paco,

    Qui, l'arrachant aux soupirs de Maxence,

    Lui promit l'or ; mais ce mac moricaud

    L'emporta loin de son rêve de France

    Pour la descendre en enfer, Aïko,

    Qui croyait en sa chance !

     

    Coco Chanel et la veuve Clicquot,

    Depuis longtemps, se sont évaporées.

    Le coq au vin, dans un coquelicot

    D'un soir, mourut ; ses plumes colorées,

    Sa belle crête et son cocorico

    N'excitent plus les gens du voisinage,

    Et le soleil cogne à Porto Rico

    Dans ce bordel où la pauvrette nage.

     

     

     

     

    La fille de Kobe   La fille de Kobe

    21442 © 2022


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