• Les hirondelles

     

    Quand les hirondelles

    Seront infidèles,

    Quand le doux printemps,

    Celui que j'attends

    Le cœur dans la poche,

    Restera sous cloche

    Loin de mon perron,

    Loin de mon giron,

    Quand les belles roses

    Ne diront leurs proses

    Qu'aux gais papillons

    Traçant des sillons

    Dans l'air des chimères

    Où mes fleurs amères

    Jamais n'écloront,

    Jamais ne vivront,

    Quand la tendre brise,

    Sentant la cerise

    Et le foin coupé,

    Aura dérapé

    Vers des paysages

    Fermés à mes âges

    De plus en plus lourds,

    De plus en plus gourds,

    J'aurai le courage

    De doper ma rage

    De vivre, en quittant

    L'hiver persistant ;

    Je prendrai la route,

    Ce, coûte que coûte,

    Jusqu'à cet endroit,

    Ce certain endroit

    Où j'aurai moins froid...

     

    Mais les hirondelles

    Sont toujours fidèles ;

    C'est toi que j'attends,

    À chaque printemps.

     

     

     

     

    Les hirondelles

    10278 © 2018

    « Les dimanchesMes nuits de rêve »

  • Commentaires

    1
    Mercredi 18 Juillet 2018 à 15:57
    Renee

    Super joli et très beau fond de blog....je file du boulot. Bisous

    2
    Mercredi 18 Juillet 2018 à 16:40

    Un tres beau poème  Fabrice .

    Bon mercredi 

    Bisous 

    3
    Mercredi 18 Juillet 2018 à 17:51

    Très joli poème Fabrice. Il faut être patient !

    Bises et bon mercredi

    4
    Mercredi 18 Juillet 2018 à 18:07
    LADY MARIANNE

    Bonjour Fabrice-
    contente de te lire- 

    ça me fait penser à la vie  de l'homme et ses différents âges--- l'hiver étant la mort-
    le repos éternel-
    bisous et bonne fin de journée-

    5
    Mercredi 18 Juillet 2018 à 18:19

    Merci pour ce beau poème, que j'aurais imaginé être mis en musique par un chanteur du style de Mouloudji ...

    6
    Mercredi 18 Juillet 2018 à 22:37

    pourquoi attendre ? puisque les hirondelles sont toujours fidèles au prochain printemps FONCE !

    magnifique agencement de mots pour décrire l'incertitude poétique des attendes  ...

    amitié .

    7
    Jeudi 19 Juillet 2018 à 03:24
    colettedc

    Superbement bien dit, Fabrice !

    Bonne journée !

    Bisous♥

    8
    Jeudi 19 Juillet 2018 à 09:57
    celestine

    Magnifique Fabrice.

    ces vers de cinq pieds dansent comme les oiseaux dans l'or du soir

    C'est beau.

    ¸¸.•*¨*•

    9
    Jeudi 19 Juillet 2018 à 22:55
    Belle musicalité. Je me laisse porter par tes hirondelles.. La chute du poème me plaît particulièrement. Bravo
    10
    Ed
    Samedi 21 Juillet 2018 à 11:20

    Des vers pentasyllabiques... comme Verlaine (Marine)... mon cher Fabrice, tu joues dans la cour des Grands ! C'est audacieux.

    Je ne me souviens pas avoir jamais essayé. 

    11
    Mercredi 25 Juillet 2018 à 10:21

    C'est léger, c'est plein d'énergie...alors pouquoi attendre pour se mettre en route?

    12
    Dimanche 5 Août 2018 à 14:26
    Renee

    Merci de ton passage chez moi, le déménagement avance bien mardi on dort dans le nouvel appart. Ne manque que les gros meuble on a tous transbahuté le reste rangé et installé les nouveaux meubles...plus grand = besoin de plus. Il ne resteras que du fignolage mais d'ici samedi tout sera ranger il faut bien car on aura le petit fils de 2 ans donc occupée à 100% avec lui.

    Je ne t'oublie pas non plus mais suis aussi pas sur le net en ce moment et pour cause. Gros bisous à bientôt

    13
    Dimanche 5 Août 2018 à 16:42

    Bonjour Fabrice,

    On dit bien que l'espoir fait vivre, mais là, je crains que cet espoir soit vain. Il y a de moins en moins d'hirondelle et une seule d'entre elles ne fait pas le printemps ! Un bien joli poème avec juste ce qu'il faut de mystère. Bon dimanche et à bientôt. Joëlle

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