• Mes nuits de rêve

     

    C'est la nuit que je vole,

    Que je plane au-dessus du temps ;

    Je vole

    Dans des zéphyrs virevoltants.

     

    À l'horizon, point de frontière !

    Le voyage semble infini,

    Et j'embrasse la lune entière

    Qui me suit en catimini...

     

    C'est la nuit que je laisse

    Sous les draps froids tes bras absents ;

    Je laisse

    Dormir en eux mes mauvais sangs.

     

    Au bout de mes ailes j'accroche

    Les fanions de la liberté,

    Et le paradis se rapproche

    À l'heure où tu m'as déserté.

     

    C'est la nuit que je cherche

    À triompher de notre mort ;

    Je cherche

    Un petit peu de réconfort.

     

    Les mille et un corps que j'arpente

    Dans ton dos célèbrent le mien...

    Et tant pis si mon cœur déchante,

    Puisque tu m'ouvres moins le tien.

     

    C'est la nuit que je joue

    À m'éloigner de ton chemin ;

    Je joue

    À des bonheurs sans lendemain.

     

    Le jour qui revient me confisque

    Mes tickets, mes laissez-passer.

    Et nous tournons sur un vieux disque

    Que j'aimerais oser casser.

     

     

     

     

    Mes nuits de rêve

    10288 © 2018

    « Les hirondellesLe mort à Venise »

  • Commentaires

    1
    Mardi 7 Août 2018 à 07:44

    Comme c'est beau Fabrice.... Le réveil est certainement très dur !

    Bises et bon mardi

    2
    Mardi 7 Août 2018 à 11:23

    Fabrice, dans ton tiroir aux défis quel était le défi de cette poésie, de cette nuit ?

    Douce journée, sans tourner sur ce vieux disque que tu aimerais oser casser.

     

    3
    Mardi 7 Août 2018 à 15:09
    LADY MARIANNE

    un Fabrice qui n'est pas joyeux sur ce billet !
    qu'est-ce que c'est !  non pas cette bouteille de lait !!
    c'est très beau bien sûr ! quel talent---- le veinard --- un avenir lumineux--- je ne suis pa m adame soleil mais je sais !
    bonne continuation-
    bisous-

    4
    Mardi 7 Août 2018 à 16:19
    colettedc

    Pas rigolo, Fabrice mais par contre, si bien écrit ! 

    Douce poursuite de ce mardi !

    Bises♥

    5
    Mardi 7 Août 2018 à 22:18

    comme toujours, il y a ce je ne sais quoi , qui révèle le poète avéré ...  tous les grands noms de la poèsie ont su toucher nos coeurs  comme tu le fais ... nous parlant d'amour malheureux ... 

    amitié .

    6
    Mercredi 8 Août 2018 à 00:03
    celestine

    J'aime beaucoup, c'est doux et amer à la fois...

     •.¸¸.•*`*•.¸¸

    7
    Mercredi 8 Août 2018 à 21:31

    Quel superbepoème ! J'aime beaucoup !

    Mais heureusement que tu as cassé le disque

    8
    Jeudi 9 Août 2018 à 09:21

    Bonjour Fabrice,

    Ah ! le rêve ! C'est le quotidien du poète, à tel point qu'il ne sait plus s'il rêve sa vie ou s'il vit ses rêves.

     

    Quant à la forme, elle est audacieuse et pas désagéable à lire.

    Amitiés et à bientôt.

    9
    Jeudi 9 Août 2018 à 10:13

    "Les mille et un corps que j'arpente  Dans ton dos célèbrent le mien..."J'aime beaucoup. La chute est un peu triste mais restent les mots superbement croisés

     

    10
    Mardi 14 Août 2018 à 08:29

    Bonjour Fabrice, très joli tout ça !

    Ah ! le rêve ! C'est le quotidien du poète, à tel point qu'il ne sait plus s'il rêve sa vie ou s'il vit ses rêves...

    La pluie est passée par chez nous et cela nous a rafraîchi le temps.!

    Je te souhaite un beau mardi gros bisous

    11
    Mercredi 29 Août 2018 à 22:43

    Le sucre roux aide la médecine à couler... mais pas l'amoureux déçu à roucouler.
    C'est doux amer, délicat et mordant. Précis. Juste. Éclairant.
    Tu écris tout ça si bien...

    Courage poète.

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