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Tu dors. Calme, rêveuse. Et ton plus bel été,
Qui te prend par la taille, a vraiment l'air splendide.
Mais un cache-misère a mis la vérité
Derrière le soleil dont la rondeur avide
Ne sera qu'un trou noir, après la pluie acide.
Rêve autant que tu veux ; tu te réveilleras !
Tôt ou tard viendra l'heure.
Vorace n'écoutant que ses crocs trop fougueux,
Il abuse les cœurs qu'il glane sur les routes,
Gobe les plus moelleux, ne craint pas les rugueux,
Gouverne leurs destins comme le ciel ses gouttes ;
On s'inquiète pour toi qui l'aimes, le chouchoutes...
Rêve autant que tu veux ; tu le détesteras !
Son sourire est un leurre.
21312 © 2022
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