• Zorro des autres

     

    La chèvre et le chou

    Qui te sollicitent,

    La chèvre et le chou,

    Même s'ils t'excitent...

     

    Il faudra choisir !

    Qui veut à loisir

    Ménager sa gauche, et sa droite, et son centre,

    Finit à plat-ventre !

     

    Au four, au moulin,

    Partout, on t'appelle,

    Au four, au moulin,

    Même à la chapelle...

     

    Tu dois faire un choix !

    Qui veut à la fois

    S'occuper du pain, du meunier, de la Vierge,

    Se casse le cierge !

     

    Tu cours épauler

    L'orphelin, la veuve,

    Tu cours épauler

    Ceux qu'étreint l'épreuve...

     

    Par monts et par vaux,

    Levant des bravos,

    Tu pars à l'assaut du truand, de la brute,

    Sans peur de la lutte.

    Mais quand rentres-tu ?

    Dis, quand reviens-tu

    Embrasser ta femme et tes fils, que tu laisses

    Tomber, que tu blesses ?

     

     

     

     

    Zorro des autres

    10218 © 2018

    « Il y a quelque chose qui cloche !La promesse »

  • Commentaires

    1
    Mercredi 4 Avril 2018 à 14:36

    Vouloir sauver le monde et oublier ceux qui sont tout près de nous... c'est quelque chose que j'ai connu. Tu l'exprimes à merveille dans ce moment poétique. Bises alpines.

    2
    Mercredi 4 Avril 2018 à 15:14
    Renée

    a vouloir trop en faire on ne fais rien et en plus souvent on perd de vue l'essentiel, les proches. Bien résumé Fabrice. Bisousssss

    3
    Mercredi 4 Avril 2018 à 17:15

    Et c'est ainsi que parfois , l'on se retrouve seul avec juste ses yeux pour pleurer..........

    4
    Mercredi 4 Avril 2018 à 19:49

    Zorro des autres , le titre est vraiment bien trouvé pour ton poème .  Pas facile de vivre avec des personnes qui sont toujours sollicitées par les autres . "J'aime beaucoup qui veut ménager sa gauche et sa droite et son centre finit à plat ventre " 

    Bonne soirée 

    Bisous 

    5
    Mercredi 4 Avril 2018 à 20:10

    Zéro de conduite avec les siens...un genre de Don-qui-choque ...

    Câlinsss!!!

    6
    Mercredi 4 Avril 2018 à 20:16

    Un poème qui suscite la réflexion et qui est aussi très drôle...Bravo Fabrice !

    7
    Mercredi 4 Avril 2018 à 20:47

    quelle forme Fabrice !

    garnir ainsi d'humour judicieux et à propos une réflexion si profonde de sens d'aller pour le "paraître" s'engager si loin aux soins des autres et de n'"être" pas auprès des siens ayant besoin ...

    amitié .

    8
    Mercredi 4 Avril 2018 à 22:43

    Une petite halte amicale et plaisir de te lire ami-poète, bonne soirée

    9
    Jeudi 5 Avril 2018 à 03:13
    colettedc

    Oui, qui trop embrasse mal étreint, en effet ... les proches en bonne part  ... les deux pieds là où l'on ait d'abord ! Superbe texte, Fabrice !

    Bon jeudi !

    Bises♥

    10
    Jeudi 5 Avril 2018 à 18:27

    je me revois complimenter un fils après le décès de sa mère,  pour la douceur, la disponibilité, le dévouement de cette dernière et lui de me répondre d'un ton lourd de souffrance.. mais moi je n'ai pas eu de mère ..

    à l'époque, cela m'avait beaucoup marquée !

    bravo pour tes mots Fabrice qui posent avec élégance de vrais problèmes !

    bises et belle soirée

      • Jeudi 5 Avril 2018 à 23:08

        Elle est terrible, l'histoire que tu nous rapportes, Martine. Bien sûr que ça t'a marquée, on ne peut que le comprendre. Et pourtant, ce sont des choses qui arrivent plus souvent qu'on ne l'imagine. Ce que tu dis fait écho à quelque chose de similaire : il s'agit de deux jeunes gens que j'ai connus qui se plaignaient que leur père, maire de la commune où ils résidaient, n'avait jamais de temps à leur consacrer. Dit comme ça, ça ne veut pas dire grand-chose, d'autant que bien des parents sont extrêmement pris par leurs diverses activités (professionnelles notamment) sans pour autant négliger sciemment et consciemment les leurs. Mais la différence, c'est que ces deux jeunes gens parlaient d'un père qui, selon eux, aimait aussi se faire mousser auprès de la population, et préférait être bien vue de Pierre, Paul, Jacques et autre John Doe, au détriment de ses propres enfants, parce que, juraient-ils, il était obnubilé par son image et tourmenté par le qu'en-dira-t-on. 

        Merci pour le partage, Martine. Bises et belle soirée.

        Fabrice

    11
    Jeudi 5 Avril 2018 à 19:33

    Bonsoir Fabrice. J'ai reconnu mon père derrière ton portrait qui s'occupait beaucoup des autres, et pas beaucoup des siens. Il était instituteur, président d'un club sportif, bénévole partout . Bonne soirée

      • Jeudi 5 Avril 2018 à 23:16

        Bonsoir écureuil bleu. Eh oui, ton commentaire montre une fois de plus qu'il n'est pas toujours si évident de concilier vie privée et vie publique... Ce qui est le plus important à mes yeux, c'est l'état d'esprit réel de celui ou celle qui délaisse les siens pour se consacrer aux autres. Est-ce qu'il/elle le fait en étant conscient(e) de ce qu'il/elle rate, victime surtout de certaines obligations socio-professionnelles ? Et dans ce cas, il/elle vit avec un sentiment de culpabilité qui le/la pousse, dès que possible, à se rattraper, en somme, ses absences seraient indépendantes de sa volonté. Ou alors, comme dans l'exemple que j'évoquais en répondant ci-dessus à Martine, est-ce plus vicieux, est-ce pour l'image, pour sauver les apparences et être complimenté par la terre entière dans le seul souci de satisfaire à un ego sur-dimensionné ? On peut se poser la question...

        Merci pour ta lecture et ta visite. Belle soirée de même.

        Fabrice

    12
    Vendredi 6 Avril 2018 à 12:12

    coucou Fabrice

    Zorro avec  2 rr

     il n'en ferait pas de trop!!

    car la priorité doit aller vers les siens

    enfin chacun fait ce qu'il peut..

     tu écris superbement bien

     bon we printanier

    bisous

     

    13
    Vendredi 6 Avril 2018 à 15:57

    Bonjour Fabrice,

    Les meilleures intentions du monde doivent se mettre en pratique d'abord chez soi. Ton Zorro ne semble pas le savoir. Un jour, il aura perdu son âme dans l'aide qu'il apporte aux autres ! Dommage pour lui. 
    Bon WE à toi. Je t'embrasse. Joëlle

    14
    Ed
    Vendredi 6 Avril 2018 à 22:09

    Hello Fabrice,

    Ton poème et les commentaires qu'il a sucités me font penser à une citation dont je ne me rappelle pas l'auteur : " l'homme partage sa vie entre son travail et son épouse ; aussi doit-il adorer sa femme. Autrement, il ferait mieux de rester célibataire et de travailler double".

    Bon week-end.

    15
    Vendredi 6 Avril 2018 à 23:14

    Je me suis souvent posée la question et bien sûr chaque être porte sa propre réponse en fonction de son vécu. Vu de l'extérieur cela peut paraître très généreux mais les proches doivent se retrouver parfois dans une grande souffrance, une forme d'abandon .

    Merci Fabrice pour ce moment de réflexion tout poétique et ces magnifiques branches rosées  de douceur printanière ; bises et beau week-end.  

    16
    Samedi 7 Avril 2018 à 08:23
    Pastellle

    Tu racontes bien, avec peu de mots tu dis beaucoup. J'en connais un comme ça, toujours préoccupé à "faire le beau" auprès des personnes extérieures quelles qu'elles soient, mais ne faisant aucun effort auprès des siens... 

    17
    Samedi 7 Avril 2018 à 22:12

    Être, paraitre, sauver le monde...
    Être partout et nul part à la fois, égaré, et finalement inutile.
    Les moulins à vent ont rendu fou Don Quichotte...

    Est- que tout ça n'est pas vain? Il y a tant à faire pour essayer d'être heureux et de partager un bonheur hypothétique.
    J'ai longtemps cherché à faire des choses pour les autres. Avec l'age, j'ai énormément l'envie d'être égoïste, de ne penser qu'à moi et ceux que j'aime. Finalement, ça fait quand même du monde. J'ai encore du boulot...

    Bises.

    18
    Dimanche 8 Avril 2018 à 12:22

    Occupons nous de nos proches et laissons les moulins tourner...

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