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De ma beauté, personne
Ne m'avait tant parlé,
Sauf toi, que je soupçonne
De m'avoir constellé
De ton amour-lumière.
Et c'est une première...
Je ne grimace plus.
De la beauté des choses,
Je n'avais retenu
Que quelques fleurs écloses,
Et, sur le fil ténu
De ma piètre existence
Tanguait mon inconstance ;
Je ne t'attendais pas.
La beauté de ton être,
Son dehors, son dedans...
Soleil à ma fenêtre !
Si tu montres les dents,
C'est souvent pour sourire.
Quelquefois, pour me dire :
Ne te tourmente plus.
Sur la beauté des choses,
Tu tends à disserter
Longtemps ; toutes tes proses,
Loin de déconcerter
Mon oreille indiscrète,
Je les bois d'une traite.
Ne t'en doutes-tu pas ?
La beauté de ton âme
Se mire dans mon cœur ;
Je la vois, je me pâme.
Ô si douce liqueur
Qui chaque jour m'enivre !
Ô mon bonheur de vivre
Que je n'espérais plus !
Pour la beauté du geste,
Nous nous épouserons,
Tout en sachant, du reste,
Que nous nous aimerons,
Avec ou sans mairie.
Simple coquetterie.
L'amour n'en dépend pas.
10048 © 2018
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