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    Ce fut une maudite année,

    Triste comme une fleur fanée,

    Passée à l'ombre de mes ombres

    À grimacer sur nos décombres,

    À casser mes plus belles mines

    Sur des mots vains, pauvres vermines

    Rampantes empreignant mes pages

    D'inefficaces dérapages

    Censés bousculer le silence

    Que, lâchement, avec violence,

    Tu m'envoyais depuis l'espace

    Où, près de ce vilain rapace,

    Tu devais jouir sans vergogne.

     

    Et j'en devenais un ivrogne...

     

    Tous les symptômes, tous les signes

    Pouvaient se lire au fil des lignes.

     

    Ce fut une maudite année,

    Triste comme une fleur fanée,

    Mais j'ai décidé qu'elle meure,

    Que ma joie, à nouveau, demeure ;

    La bouteille est une ennemie,

    La rancœur, pire, une infamie.

    Adieu l'enfer et ses méandres,

    Le phénix renaît de ses cendres.

     

     

     

     

    Le phénix   Le phénix

    10439 © 2019


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