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    Mon cœur a suivi ce matin,

    Une dernière fois, la route

    Vers ce passé pas si lointain,

    Pour digérer sa banqueroute ;

     

    Il est parti, tambour battant,

    Sonner le glas des jours de bile

    Sous un franc soleil miroitant

    Sa légèreté volubile.

     

    Il avait misé son bonheur

    Sur un cœur lâche autant qu'instable,

    Un égoïste, un vrai dîneur

    D'un soir courant de table en table ;

     

    Un cœur qui savait larmoyer

    Pour soutenir son imposture.

    Le mien se laissa foudroyer,

    Puis, en reçut l'âpre facture.

     

    Faudrait-il indéfiniment

    Pleurer un faux amour en fuite,

    Envolé vers le firmament

    Des belles promesses sans suite ?

     

    Mon cœur est allé ce matin

    Aux funérailles d'une idylle

    Construite sur du baratin

    Et des larmes de crocodile.

     

    Il est tout à toi maintenant,

    Délivré, comme neuf, et libre ;

    Que le tien lui soit attenant

    Sur le chemin de l'équilibre.

     

     

     

     

    Sur le chemin de l'équilibre

    20670 © 2020


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