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Par [ Fabrice Parisy ] le 7 Juin 2020 à 00:00
Mon cœur a suivi ce matin,
Une dernière fois, la route
Vers ce passé pas si lointain,
Pour digérer sa banqueroute ;
Il est parti, tambour battant,
Sonner le glas des jours de bile
Sous un franc soleil miroitant
Sa légèreté volubile.
Il avait misé son bonheur
Sur un cœur lâche autant qu'instable,
Un égoïste, un vrai dîneur
D'un soir courant de table en table ;
Un cœur qui savait larmoyer
Pour soutenir son imposture.
Le mien se laissa foudroyer,
Puis, en reçut l'âpre facture.
Faudrait-il indéfiniment
Pleurer un faux amour en fuite,
Envolé vers le firmament
Des belles promesses sans suite ?
Mon cœur est allé ce matin
Aux funérailles d'une idylle
Construite sur du baratin
Et des larmes de crocodile.
Il est tout à toi maintenant,
Délivré, comme neuf, et libre ;
Que le tien lui soit attenant
Sur le chemin de l'équilibre.
20670 © 2020
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