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    L'après-midi se penche

    Tel un arbre épuisé

    Sur un autre dimanche

    Qui s'est amenuisé.

     

    Et tout se pellicule

    D'un linceul empourpré.

    Et tout se crépuscule

    Autour du petit pré.

     

    Phébus, blasé, s'épanche

    Sur sa course à vau-l'eau ;

    L'avant-soir le démanche,

    L'éparpille au tableau

    Du ciel de la vallée

    En poussière étoilée.

     

    L'après-midi n'est plus

    Qu'une braise mourante

    Dévalant le talus

    Jusqu'au fleuve amarante.

     

    Que les courants matois

    L'avalent sans attendre ;

    J'ai hâte que les toits

    S'aubent de rose tendre !

     

    Les dimanches complus

    Dans leurs mornes silences

    Toujours plus absolus

    Dérèglent mes balances ;

    Ils me laissent marri

    Pour être à ton mari.

     

     

     

     

    Les dimanches

    10268 © 2018


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