• Les fourmis

     

    Elles me harcèlent le cœur

    Nuit et jour, me malmènent l'âme

    Infiniment, chantent en chœur

    Une antienne aux accents d'un blâme.

     

    Je les sens qui passent par là,

    Qui s'attardent ici de même,

    Me pliant à leur triste la ;

    Le soleil devient chrysanthème.

     

    Les fourmis n'en finissent plus

    De processionner, menaçantes,

    Le long des couloirs vermoulus

    De mes heures déliquescentes.

     

    Elles m'engourdissent le temps

    Qui s'entortille dans l'horloge,

    Et mes fruits, naguère tentants,

    Plus un œil ne les interroge.

     

    Suis-je encore chez les vivants,

    Enserré dans un mauvais rêve ?

    Où sont allés les estivants

    Qui riaient hier sur la grève ?

     

    Les fourmis me parlent de toi

    Et de nos amours trépassées ;

    Voici qu'il neige sur mon toit,

    Que mes routes sont verglacées.

     

     

     

     

    Les fourmis

    21392 © 2022

    « Mam'zelle AzélieLa fugue rêvée »

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  • Commentaires

    1
    Jeudi 3 Février 2022 à 20:32

    Bonsoir Fabrice, ah l'éternel un seul être vous manque, vous hante..... belle soirée, bises JB

    2
    Jeudi 3 Février 2022 à 23:01

    Le vague à l'âme de l'amoureux abandonné .Un beau poème  un peu noir.

    3
    Vendredi 4 Février 2022 à 03:36
    colettedc

    Fourmis, allez nous cacher, Voyez, ce que vous évoquez !!!

    Si bien dit en poème, Fabrice.

    Bon vendredi,

    Bises

    4
    Vendredi 4 Février 2022 à 08:14

    Des fourmis dans la tête pour aller la rejoindre Fabrice ???

    Bises et bon vendredi - Zaza

    5
    gazou
    Vendredi 4 Février 2022 à 08:36

    Un beau poème !

    Mais que ces fourmis sont  embêtantes !

    6
    Vendredi 4 Février 2022 à 09:17

    Nul doute, tu as mis le pied dans une fourmilière. Bises alpines.

    7
    Vendredi 4 Février 2022 à 09:50

    détourne donc ces fourmis par une offre sucrée, dépasse le passé qui déjà n'est plus, offre tes regards sur les beautés présentes, elles pourraient te ravir le coeur ...

    amitié .

    8
    Vendredi 4 Février 2022 à 09:59

    Fabrice, ne fréquentes plus ces fourmis de malheur, va plutôt voir les gais pinsons qui fredonnent les mélodies du bonheur.

    Je t'embrasse mon ami mais je salue ton poème qui me touche !

    9
    Vendredi 4 Février 2022 à 12:27

    il faut les amadouer avec des pensées sucrées

    10
    Vendredi 4 Février 2022 à 14:40
    Renée

     dit que mal d'amour ne dure qu'un instant ça va donc passer.....j'espère. Bisous bisous

    11
    Vendredi 4 Février 2022 à 15:23

    Elles insistent ces fourmis , il va falloir les  détourner .

    Tres beau poème qui montre si bien l'emprise du souvenir .

    Bonne journée 

    Bises 

      • Vendredi 4 Février 2022 à 16:48

        Oui, Gisèle, c'est exactement cela que je voulais montrer, l'emprise du souvenir. Tant qu'on a pas guéri d'une histoire, tant qu'on n'a pas trouvé l'échappatoire salvatrice, que reste-t-il ? Le souvenir, qui imprime, encore et encore, sa marque indélébile, qui se fait harceleur même.

        Merci à toi. Merci également à vous, Renée, Sedna, Ghislaine, Marie-Claude, Dédé, Gazou, Zaza, Colette, Fanfan, et Jill, c'est toujours un grand plaisir de vous trouver chez moi et de lire ce que mes mots vous auront inspirées.

        Bises.

        Fabrice

    12
    Samedi 5 Février 2022 à 17:39
    daniel

    Elles trottent dans la tête. Elles vont , elles viennent et nous embarrassent bien souvent!!

    13
    Dimanche 6 Février 2022 à 16:27

    Un peu de sucre, puis un bon coup de ballai.

    14
    Lundi 7 Février 2022 à 17:45
    daniel

    Les lundis arrivent toujours. C'est pour cela qu'il faut bien profiter des dimanches!

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