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Les fourmis
Elles me harcèlent le cœur
Nuit et jour, me malmènent l'âme
Infiniment, chantent en chœur
Une antienne aux accents d'un blâme.
Je les sens qui passent par là,
Qui s'attardent ici de même,
Me pliant à leur triste la ;
Le soleil devient chrysanthème.
Les fourmis n'en finissent plus
De processionner, menaçantes,
Le long des couloirs vermoulus
De mes heures déliquescentes.
Elles m'engourdissent le temps
Qui s'entortille dans l'horloge,
Et mes fruits, naguère tentants,
Plus un œil ne les interroge.
Suis-je encore chez les vivants,
Enserré dans un mauvais rêve ?
Où sont allés les estivants
Qui riaient hier sur la grève ?
Les fourmis me parlent de toi
Et de nos amours trépassées ;
Voici qu'il neige sur mon toit,
Que mes routes sont verglacées.
21392 © 2022
Tags : fourmi, nuit, jour, âme, blâme, chrysanthème, temps, rêve, amour, neige, soleil, déliquescence, tristesse, antienne, cœur
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Commentaires
Fourmis, allez nous cacher, Voyez, ce que vous évoquez !!!
Si bien dit en poème, Fabrice.
Bon vendredi,
Bises ♥
5gazouVendredi 4 Février 2022 à 08:36détourne donc ces fourmis par une offre sucrée, dépasse le passé qui déjà n'est plus, offre tes regards sur les beautés présentes, elles pourraient te ravir le coeur ...
amitié .
Fabrice, ne fréquentes plus ces fourmis de malheur, va plutôt voir les gais pinsons qui fredonnent les mélodies du bonheur.
Je t'embrasse mon ami mais je salue ton poème qui me touche !
Elles insistent ces fourmis , il va falloir les détourner .
Tres beau poème qui montre si bien l'emprise du souvenir .
Bonne journée
Bises
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Vendredi 4 Février 2022 à 16:48
Oui, Gisèle, c'est exactement cela que je voulais montrer, l'emprise du souvenir. Tant qu'on a pas guéri d'une histoire, tant qu'on n'a pas trouvé l'échappatoire salvatrice, que reste-t-il ? Le souvenir, qui imprime, encore et encore, sa marque indélébile, qui se fait harceleur même.
Merci à toi. Merci également à vous, Renée, Sedna, Ghislaine, Marie-Claude, Dédé, Gazou, Zaza, Colette, Fanfan, et Jill, c'est toujours un grand plaisir de vous trouver chez moi et de lire ce que mes mots vous auront inspirées.
Bises.
Fabrice
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Elles trottent dans la tête. Elles vont , elles viennent et nous embarrassent bien souvent!!
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Bonsoir Fabrice, ah l'éternel un seul être vous manque, vous hante..... belle soirée, bises JB