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Dans une perle de rosée
Que vient de pleurer le matin,
Sombre la lune ankylosée ;
La polaire en perd son latin,
La Grande Ourse sa casserole,
La ville reprend la parole.
La ville où, maintenant, tu cours,
Qui te boit d'une seule traite...
Que reste-t-il de ton discours
Si ce n'est une idée abstraite ?
Trompé par sa naïveté,
Mon cœur s'est pris dans ton délire ;
Ce feu dans ton regard bleuté
N'avait pas la flamme à m'élire ;
Tu m'as dit Merci, c'était bien !
J'ai répondu De rien, de rien...
Qu'aurais-je pu répondre d'autre ?
Nul ne retient un papillon !
Encore une fois, je me vautre,
Aussi roulé qu'un tortillon.
La rosée aligne ses perles
Sur le fil du petit matin
À l'heure où les flûtes des merles
Enterrent ma nuit de satin ;
Au soleil, elle s'illumine
Tandis qu'à l'ombre je fulmine.
21061 © 2021
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